FAQ solaire photovoltaïque et électricité (renouvelable)
Les panneaux photovoltaïques se recyclent-ils ?
OUI ! C’est même une obligation en Europe. Les panneaux solaires sont constitués de silicium cristallin (élément extrait du sable et du quartz, comme le verre, 100 % recyclable). Pour les cadres et les équipements annexes, il y a aussi des éléments en aluminium, argent, cuivre et un peu de plastique. Aucune terre rare n’est présente dans un panneau (contrairement aux smartphones, tablettes, centrale à charbon, etc.).
Ces panneaux ont un beau niveau de production pendant au moins 30 ans. En fin de vie, ils sont obligatoirement récupérés. Car dans l’Union européenne, les fabricants de panneaux et d’onduleurs ont l’obligation d’assurer la collecte et le recyclage de leurs équipements. Pour cela, ils sont regroupés au sein de l’association PV Cycle. Pour un producteur comme Soléocc, cette collecte sera gratuite. En effet, la coopérative l’aura déjà payée dans le prix des installations, via une « éco-taxe » qui financera cette dernière étape.
Aujourd’hui, le taux moyen de recyclage de tous les composants est aujourd’hui de 90 à 97 %. Plus d’informations auprès de l’organisme en charge de la collecte et du traitement en France : Soren.
Où va concrètement l’électricité ?
Pour sa première réalisation, un parc solaire sur l’ancienne décharge d’Ornaisons, Soléocc va injecter sur le réseau électrique toute cette nouvelle production renouvelable. Ces électrons vont alors se mélanger dans le réseau local de distribution, géré par Enedis. Mais, un peu comme des aimants, ils vont physiquement au plus près des besoins de consommation. Ces kWh « verts » vont donc alimenter les premières maisons situées juste derrière le poste de transformation recevant la production de Soléocc… à Ornaisons.
C’est quoi la durée de vie ?
La durée de vie moyenne d’une installation solaire est supérieure à 20 ans. D’ailleurs, les fabricants garantissent souvent une puissance de 80 % de la capacité initiale au bout de 25 ans. Les analyses de cycles de vie, eux, tablent sur 30 ans pour les panneaux, avec deux remplacements des onduleurs sur cette période.
Ce sont les coopérateurs de Soléocc qui prendront la décision sur chaque site, avec des considérations techniques et économiques : renouveler des éléments et continuer à utiliser les installations, ou bien les démanteler et faire recycler les matériaux.
Celui qui investit le plus d’argent a le plus de pouvoir ?
NON ! Le principe de gouvernance inscrit dans les statuts de Soléocc est clair : toute personne investissant dans la société coopérative a droit à une voix, quelle que soit la valeur investie. C’est le principe premier de la coopération.
Et si je veux revendre mes parts ?
C’est possible à partir de la cinquième année après mon entrée dans la société. Soléocc peut racheter des parts si son équilibre financier le permet. Les précisions sur les remboursements sont à lire dans les statuts de la société.
Et l’autoconsommation, alors ?
En effet, à produire de l’électricité sur un toit, autant l’utiliser directement sur place ! C’est intéressant si l’activité dans le bâtiment est importante au moment de la production solaire, c’est-à-dire en journée. Ce n’est pas le cas d’une salle polyvalente. Celle-ci est utilisée essentiellement en soirée. Par ailleurs, sa consommation est très fluctuante : souvent très faible, mais aussi avec des pics très importants certains week-ends. Par exemple, le niveau de production d’un toit solaire sur la salle polyvalente d’Ornaisons, ou de la future maison des associations de Ferrais-les-Corbières, est donc sans rapport avec la consommation du bâtiment dessous. Il est dès lors plus pertinent de vendre toute l’électricité en l’injectant sur le réseau de distribution local.
Crédits illustration : G. Altmann, Pixabay